[Xbox 360] Saints Row 2

C’est en ce soir d’Halloween, heure à laquelle les jeunes enfants se préparent à nous hacher les roustons en sonnant toute la soirée à nos portes, réclamant des bonbons à des gens qui préfèreraient leur filer des baffes, que je viens, à l’instant où j’écris ses lignes, de terminer l’aventure Saints Row 2. On a tous rêvé, un jour ou l’autre, de pouvoir faire les pires atrocités du monde. Voler, frapper, torturer, tuer, violer, kidnapper, massacrer, on en a tous rêvé (surtout moi). Saints Row 2 est là, pour vous, pour vous permettre de laisser libre court à vos plus sordides idées, vos plus sadiques inventions. Bienvenu, chers lecteurs, dans l’enfer des gangs!

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I – Welcome To Hell

Bienvenu dans Stilwater, petite ville nord-américaine, avec ses fast-foods et ses truands. Vous débutez le jeu en prison, recouvert de bandages. En effet, l'histoire prend place 5 ans après la fin de Saints Row premier du nom. Le héros se réveille d'un long coma après l'explosion de son bateau, à la fin du premier épisode. Mais quelle tête il a? me demanderez-vous, vous que je sens tant captivé par mes âneries. Qui pourrait rivaliser de charisme avec Niko Bellic de GTA IV? A vrai dire, n'importe qui.

Oui, Saints Row, c'est l'histoire d'un homme dont on ne connaît pas le nom, et que c'est à vous de modeler de toute pièce! Vous comprendrez donc aisément que je n'ai pas hésité bien  longtemps avant de façonner un biker bodybuilder. Alors que vous venez de vous réveiller de votre coma, un jeune hispannique du nom de Carlos se retrouve à côté de vous, après un coup de couteau. Ce dernier est en fait un Saint (l'ancien gang du héros était "Saints de Third Street"), et il va vous aider à fuir de cette petite île qui n'est pas sans rappeler Alcatraz. Et nous voilà plongés, dès le début, dans une évasion, du tabassage de médecins et de policiers. Après une fuite en bateau, vous découvrez la ville que vous aviez laissée 5 ans auparavant, et décidez de remettre à flot votre gang aujourd'hui dissous.

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II – They Must Know Who Is The Boss Now

Parlons donc du jeu en lui-même. Saints Row, c'est avant tout un GTA-like, qui, comme son nom l'indique, à tout d'un GTA. Ne nous enflammons pas, il y a malgré tout des différences notables entre les jeux géants. La première, au niveau du gameplay: Saints Row 2 est beaucoup plus accessible que GTA IV. Aucune véritable difficulté à prendre un virage au frein à main, les gun-fights ne nécessitent pas de s'abriter car le protagoniste regagne sa santé en se mettant plus ou moins à couvert. La seconde, qui est pour moi la plus importante et ce qui fait véritablement de Saints Row 2 un concurrent de poids, c'est une customisation poussée. Contrairement à un GTA IV, où nous étions contraints et forcés de jouer un kosovard immigré aux goûts vestimentaires plutôt classiques, Saints Row met en scène un héros créé de toute pièce, au détail près! Homme, femme, travesti, gros, balèze, maigrichon, noir, hispannique ou blanc, Saints Row nous permet de modéliser le héros de nos rêves, jusque dans les attitudes, la voix et les insultes! Mais cela ne s'arrête pas là: il est également possible de customiser le gang des Saints, en choisissant des styles prédéfinis, comme "Gangsta" ou encore "Mac à Dames", ainsi que leur insulte et compliment. On détermine aussi le tag officiel du gang, ainsi que les véhicules utilisés, dont le nombre augmente avec la progression dans le jeu. Enfin, les habitations que l'on se procure au cours du jeu peuvent être aménagé, toujours selon des styles prédéfinis. La customisation comporte, malgré tout, quelques points noirs.

En effet, le style vestimentaire du gang est très orienté "wesh wesh c'est la rue lascard", et on ne peut pas véritablement jouir d'un gang allant de paire avec notre héros (dans mon cas, un grand biker tatoué, percé et poilu menant une bande de blacks des bas-fonds de la cité). Ensuite, la couleur du gang, le pourpre, n'est pas changeable. C'est bien dommage, car un truand tout de mauve vêtu a plutôt l'air d'un évadé de Chez Michou. Idem pour les habitations, dont on ne choisit pas les détails ni le style de décoration. C'est un peu dommage, même si on arrive largement à se contenter de ce que l'on nous met sous la main!

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III – Lick The Asphalt, Bitch!

Les séquences bastons ne sont pas mal foutues. Au fur et à mesure que l'on avance dans les missions face aux différents gangs (que je présenterai plus loin), on débloque leur style de combat. Des combos sont possibles, permettant d'exécuter des prises visuellement plutôt classes. Mais, un moment donné, on doit évidemment laissé tomber nos petits poings pour un bon calibre!

Les gun-fights sont simples, mais efficaces. Quelle joie que de plomber des rastas à coup de fusil à pompes! On peut transporter une arme de chaque type, à savoir une arme de combat rapproché (batte, pied de biche, marteau, couteau papillon, katana…), un pistolet, un pistolet-mitrailleur, un fusil à pompe, un fusil d'assaut, une arme spéciale (fusil sniper, bazooka ou, ma préférée, la sulfateuse!) et enfin un projectile, comme les grenades. Les séquences de fracassage de têtes sont donc plutôt sympas, personnellement, je ne regrette pas la subtilité du système de GTA IV. Ici, on fonce, on tire, on rigole, on fonce, on tire, on rigole, bref, du carnage pur et dur, si bien que même les cut scenes bougent, plutôt que de se fixer sur les dialogues.

Les fans de vitesse seront également servis. Comme dit plus haut, la difficulté de conduite est loin de celle du grand frère de Rockstar. Ici, pas besoin de faire attention au prochain virage, on peut tout faire en drift sans problème, on démarre sur les chapeaux de roux (pauvres roux quand même) sans problème. Bref, comme pour le reste du gameplay, on fait pas dans la dentelle. Le jeu est un concentré d'action sans prises de tête!

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IV – Who Wanna Suck My Gun In First?

Et maintenant, parlons un peu de l'univers du jeu. La ville de Stilwater est plus petite que Liberty City de GTA, permettant donc des trajets ni trop longs, ni trop courts. On trouve de tout: quartier riche, pauvre, campagne, les docks, bref, l'univers est plutôt varié. Mais que serait un jeu basé sur la guerre des gangs sans gangs?

Pour tout vous dire, j'ai été bluffé par l'étude de chacun des trois gangs. On se souvient tous des Cubains de GTA Vice City, dont le seul représentant était un barman poilu qui mordait les serpents. Ici, les groupes sont plus étudiés. On peut procéder dans l'ordre que l'on veut pour les missions concernant les gangs, même si je conseille de finir par la Brotherhood, de loin le gang le plus brutal du jeu (j'ai battu ce gang en deuxième, et le troisième avait l'air d'un troupeau de gamins!).

Les Ronin sont, comme leur nom l'indique, issus de l'archipel nippon (ni mauvais). Leurs activités sont semblables à celles des Yakuzas, tout comme leur style et leurs moyens. Le jaune est leur couleur principal (oui, ça va bien avec leur teint). Ensuite, nous avons les Sons of Samedi (pas le jour, mais le Dieu vaudou de la mort, le Baron Samedi), tout de vert vêtus. Sortes de rastas/ vaudous, ils font principalement dans le trafic de drogue. Enfin, la Brotherhood, un gang de "bikers maoris" (vous appelez ça comment, des types fringués comme des motards mais tatoués à la tribale avec des coupes de cheveux de néozélandais?) spécialisé dans tout ce qui a un rapport avec les armes et la brutalité. Ils ne conduisent cependant que peu de motos, préférant de gros 4×4 bariolés de leur rouge officiel.

Chaque gang a 3 acteurs principaux, dont le chef. Ils sont, le plus souvent, très soigné, que ce soit au niveau du look, de l'attitude ou des sentiments. Prix spécial à Maero, chef de la Brotherhood (une espèce de brute gigantesque au ventre orné d'un loup tatoué) et à Mr. Sunshine, principal lieutenant des Sons of Samedi (un sorcier vaudou/ rasta psychotique et maniaque de la machette) pour leur classe. Ainsi, au fur et à mesure de la progression des missions face aux différents gangs, on aura à affronter chacun des lieutenants avant de combattre le big boss.

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V – Finally?

Finally, un très bon jeu! La difficulté peut élevée permet notamment de ne pas se prendre la tête et de s'énerver devant sa console. Le système de jeu est simple mais jouissif, le scénario simple mais efficace, bref, c'est un jeu simple mais foutrement sympa, que je conseille à tout ceux qui pensent que GTA IV visait trop dans le réalisme en oubliant le plaisir du jeu.

Points forts: jouabilité simple, customisation bien foutue, pas de prises de tête, gangs bien travaillés

Points faibles: graphismes pas tops, customisation trop axée "gangsta"

 

EN BONUS: les vidéos présentatives de chaque gang du jeu!

Sons of Samedi

Ronin

Brotherhood

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