[PS3] Red Dead Redemption

L’Ouest Américain a toujours été source de rêveries. Tout petits, on s’amuse aux cowboys et aux indiens, chevauchant notre aspirateur tel un fier destrier et tirant avec notre pistolet malgré ce petit bout de plastique rouge au bout qui détruisait le semblant de charme du jouet, mais on s’en foutait! Plus tard, on regarde des westerns. Que celui qui n’a jamais vu « Le Bon, La Brute et Le Truand » soit pendu haut et court et ce jusqu’à ce que mort s’en suive. Et bien, désormais, cet univers nous est accessible sur nos bonnes vieilles consoles: merci Rockstar San Diego! Si la firme Rockstar Games est avant tout fameuse pour sa série Grand Theft Auto, qui introduisit par la même occasion un nouveau type de jeu, le GTA-like (comprenez par là un jeu d’action réaliste en environnement ouvert), elle nous a offert cette année de se la jouer Billy le Kid et de dézinguer du Mexicain à en changer la frontière en véritable El Rancho géant avec Red Dead Redemption. Au programme donc, de la poussière, des Stetsons, des revolvers reluisants, des joues sales et mal rasées, des chevaux tout partout et surtout un incroyable sentiment de liberté. Laissez-moi donc vous servir de guide dans ce monde sans pitié et sans limite (par contre, pour la forme, il faudra m’appeler Blondin), où grouillent les hors-la-loi, les coyotes et les maisons closes!

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Story Of A Lonely Wolf

Bienvenu à la veille de la première guerre mondiale. Nous incarnons donc John Marston, ancien truand hors-circuit après avoir été laissé pour mort par ses comparses (ça commence rudement bien cette affaire). Le gouvernement kidnappe sa famille et le force à travailler pour lui et à pourchasser ses anciens confrères, répondant aux noms de Bill Williamson, Javier Escuella (il y a toujours un Mexicain à tuer, toujours) et Dutch Van Der Linde, tous ayant continués à perpétuer chaos et argent sale dans le pays. Bien décidé a enfin pouvoir mener une honnête vie de paysan aux côtés de sa femme et de son fils, Marston enfile une dernière fois ses santiags, qu'il a ciré pour l'occasion (histoire de botter le cul des trois autres clampins avec du matériel en bon état) et file tout droit le long de la frontière américano-mexicaine (nous pourrons effectivement visiter le Nord du Mexique, en pleine révolution à l'époque) pour jouer les pistoleros.

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Dust, Beasts And Blood

C'est donc sur un schéma qui nous est familier que nous allons avancer dans le jeu: on va voir des gens qui sont pas foutus de se démerder, on les aide et puis ils nous récompensent… plus ou moins. On aura, pour se faire, tout le petit lot d'armes habituel: poings, couteau, lasso, revolver/ pistolet, fusil à pompe, carabine, explosif, fusil sniper et couteau de lancer seront là pour nous aider à tuer tous les petits vilains qui se mettront entre le bout de notre clope et la sale gueule du redneck qu'on doit éclater. Et si jamais il se trouve que vous vous êtes lancé dans une escarmouche dont vous avez peur de ne pas sortir vivant, il vous reste une solution: le Dead Eye, sorte de Bullet Time qui vous permet de ralentir le temps et viser les points vitaux de plusieurs adversaires pour ensuite vider votre chargeur dans leurs foies, coeurs, testicules et autres joyeusetés. Mais outre les missions qui nous feront avancer dans notre quête vers la rédemption (et bien oui, c'est de là que vient le titre! Malin hein?), vous aurez quantité de mini-jeux à votre disposition: lancé de fer à cheval (l'équivalent de la pétanque), poker, poker menteur, black jack et jeu du couteau en sont les principaux. A côté de ça, sachez que vous disposez d'une jauge "réputation" (qui équivaut à votre degré de célébrité), et d'une jauge "honneur" (qui indique si vous êtes un connard ou un chevalier blanc). Avec l'augmentation de votre réputation viendra l'augmentation des duels. Car oui, comme dans tout bon western qui se respecte, duels il y aura!

Mais sachez également que le simple fait de se balader peut activer des "quêtes". Par exemple, quelqu'un peut vous interpeler pour vous demander de récupérer son cheval, subtilisé peu avant. Une autre personne peut vous demander de vous approcher, pour finalement voler votre destrier (et quel bonheur que de lui coller tout votre chargeur en plein dans les miches alors qu'il s'en allait le visage fendu d'un sourire triompant), une demoiselle en détresse peut cacher des bandits cherchant à vous tuer, ou enfin vous pouvez croiser quelqu'un qui se fait attaquer par les coyotes, les loups ou tout autre animal sauvage, et choisir de l'aider ou non (je reviendrai sur la faune un peu plus tard). Mais certains évènements vous laisseront au rang de spectateur, comme par exemple un cowboy qui se tire une balle juste devant vous. En résumé, la vie dans RDR est omniprésente, même dans les lieux les plus déserts. Et cette vie, nous la devons notamment à la faune locale. Si les chevaux sont évidemment présents (et magnifiquement bien réalisés), ils ne sont point les seuls membres du règne animal à répondre présent. Lapins, crotales, coyotes, cerfs, loups, sangliers, cougars, wapitis, bisons et grizzlys viendront notamment sillonner les grandes étendues sauvages. A vous donc de faire attention à ne pas finir en casse-dalle, ou encore vous décider à chasser, cela permettant de dépecer vos proies et de revendre les matériaux obtenus chez le marchand du coin. Attention cependant, car si vous avez tendance à trouer la peau de trop d'animaux, certaines espèces risquent de disparaître! Et attention également à ne pas devenir vous-même la proie (je me suis moi-même retrouvé, alors que je chassais le grizzly au sniper pour les tuer d'une seule tête dans le crâne, avec quatre Teddy Bears collés au cul, et je peux vous garantir que la comparaison avec les morpions n'est même pas envisageable). Vous pourrez aussi, à l'aide de votre lasso, capturer et dompter des chevaux sauvages (pourquoi pas même un étalon?). Vous avez, enfin, la possibilité de ramasser des avis de recherche et de ramener, morts ou vifs, la personne concernée (et empocher une récompense, cela va de soi).

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Dude, Your Head Will Bring Me Two Thousand Dollars

Et sinon, techniquement? Et bien techniquement, RDR envoie vraiment du lourd. Graphismes impeccables, musique au top, maniabilité génialissime, aucun problème de ralentissement, que demander de plus? Le simple fait de voir les muscles des chevaux se contracter et ses relâcher pendant la course me mettrait presque la larme à l'oeil et le zizi tout dur (n'y voyez rien de zoophile). De plus, le moteur physique du jeu est tout bonnement surréaliste de réalisme (celle-là d'expression, je pense qu'elle vaut du Van Damme): chaque mouvement est parfait, les impacts de balle entraînent des chutes en fonction du susnommé impact à la perfection, l'animation est aussi implacable qu'un Rambo qui, en resserrant son bandeau frontal, lâche un "ça va chier" à en faire pipi dans sa culotte. Vous pourrez d'ailleurs découvrir avec surprise que certains adversaires que vous pensiez avoir tué d'un headshot seront toujours là, éborgné: mince alors, z'avez loupé son seul neurone (enfoiré de redneck)! Vous pourrez également vous amuser à faire voler le chapeau de vos victimes sans les tuer (ça a vraiment de la gueule, mine de rien). En bref, le moteur physique du jeu promet de vous faire jouir devant chacune des morts que vous causerez, et Dieu sait qu'il y en aura un paquet.

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Together Is Better

Et si nous passions au multijoueur? Hmmmm encore une fois, que dire? Il se rapproche d'un MMORPG (oui oui, un Meuporg) par sa liberté d'action. En effet, vous commencerez à dos de mulet et équipé d'un revolver minable, livré à vous-même dans les plaines sauvages du pays. Vous pouvez aussi bien chasser qu'attaquer des repaires de brigands ou vous attaquer à d'autres joueurs, en niveau libre ou en jeux (les traditionnels deathmatch solo et par équipe, le mode capture de sacs, équivalent de la capture de drapeau…). Tout ceci vous rapportera de l'expérience, faisant évoluer votre personnage, débloquant montures et armes au fur et à mesure. Bob, Manoux et moi-même avons ensemble parcouru maintes fois les plaines américaines et mexicaines pour coller des dragées plein la tronche de malfrats et voleurs, et nom d'un chien, que c'était bon (même si je garde un mauvais souvenir des quelques enfoirés qui s'amusent à venir nous casser les éperons alors qu'on joue tranquillement)! On pourra seulement lui reprocher (et c'est vraiment pour faire chier) une customisation de notre personnage inexistante. Vous choisissez un skin parmi ceux proposés, point barre. Il sera donc commun de croiser votre jumeau dans les rangs des bandits ou des autres joueurs (et il faudra lui coller un pruneau avant qu'il ne vous appelle "frangin")

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Finally?

Finally, une gigantesque perle. Comme d'habitude, R* sait se montrer généreux dans la qualité de ses oeuvres et pose une fois de plus les couilles sur la table pour nous dire "tu l'as vu, mon talent?". Et bien oui, on l'a bien vu! Un jeu au top, tant dans le fond que dans la forme, agrémenté d'un multi fantastique. RDR a relevé le défi de rendre vivant un environnement désertique, et nous montre chaque jour que John Marston est bien petit face à l'immensité de l'Ouest Américain. Mes amis de Rockstar Games, je vous tire mon chapeau (de cowboy), et je verse une grosse larme en hommage à ses heures de bonheur. Un jeu à ne surtout pas manquer!

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