P-Troll, nouvel album: Two & Three

Mes amis, l’heure est grave. Interrompu en pleine séance de « langues vivantes » avec sa chère Carla, notre bien aimé (?!?) Petit Nicolas rien qu’à nous a reçu une très importante information: des trolls ont été repéré en France, aux environs de Toulon. En effet, une meute de quatre individus a été vue dans les environs de la ville portuaire, remontés à bloc. Le signalement est simple: quatre monstres poilus, au rire très sonore, aux flatulences nauséabondes. Ils semblent particulièrement attirés par la charcuterie, la bière et la gente féminine (nous avons en effet retrouvé une pauvre demoiselle, les orifices dilatés par un objet ou plusieurs objets massifs et contondants, accompagnée de peau de saucisson et d’une flaque de vomi à forte concentration de houblon). Si vous avez le syndrôme d’Asperger, si vous êtes du genre pro-catholiques, si vous êtes fan de Lorie, Justin Bieber et autres « artistes », ou si vous vous sentez agressé par Johnny Hallyday parce qu’il chante trop fort, restez cachés à tout prix chez vous. Mais si vous avez du poil au menton, si vous avez les cheveux longs et une forte addiction à toute les boissons alcoolisées, alors bougez votre gros cul graisseux et venez vous muscler les cervicales avec les quatre guerriers trolls, c’est un ordre ! Parce que oui, les créatures sont lourdement armés pour envoyer du bon vieux Rock n’Roll comme on en fait pas chez nous, tarlouzes d’humains. Alors échauffez-vous les tympans, une p’tite claque sur les miches et on file découvrir la nouvelle galette de P-Troll !

Merci à Stagesniper pour les photos !

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Au programme donc, cinq pistes à s'envoyer à grands coups de watts bien profond dans les esgourdes (et ailleurs si vous êtes téméraires… ou homo). Oui, cinq pistes, et pas la dizaine à laquelle on s'attend. Le groupe a choisi ce format "démo" pour pouvoir sortir des nouveautés plus souvent. On rage un peu de n'avoir que cinq titres à se mettre sous la dent, mais on se console en se disant que les cinq prochains arriveront rapidement. On prend la pochette, sobre, et on sort le skud aux allures de vinyl (et moi, comme un énorme con, j'ai cru qu'ils avaient vraiment fait un mini-vinyl… les mythes sur les cheveux blonds sont peut-être pas si faux que ça, finalement). C'est mignon comme tout, et ça me rappelle cette soirée à Châtillon-en-Diois où l'on faisait les deux Texans consanguins avec Manoux sur fond de Country. Bref, première petite mais agréable surprise: un joli dessin fait par Môssieur Didier Tarquin de Raymond le Démon, cuisinier de l'Enfer et titre d'une des chansons (d'après moi, culte) du combo, à côté duquel se trouvent les paroles (qui m'ont franchement fait me bidonner comme un débile sur ma chaise, avec notamment le "roustons aux p'tits oignons"… il en faut peu pour être heureux, comme disait l'autre). Après voir fini de baver devant le magnifique dessin, on balance la galette dans le lecteur et on attend que le bordel se lance.

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Dès le début de "Robotcopulator", le premier titre, on se mange une rythmique de basse rapide, qui évidemment déboule sur un moceau péchu comme seul P-Troll sait le faire. Après même pas une minute, on a déjà la tronche qui vrille dans tous les sens, emporté par un flot musical comme un petit chinois dans un tsunami. Bourré d'énergie, le morcif casse franchement la rondelle. Après ces 4 minutes 25 de folie rapide, un sombre rire se fait entendre… puis rapidement, la chanson déboule comme du Death Metal. Surprenant ! Et puis "Raymond le Démon" (définitivement une de mes chansons favorites) revient au style de nos copains trolls: péchu et super nerveux. Cette chanson, entre le glauquissime et l'énergique habituelle, me fait incroyablement vibrer à partir des 2 minutes: un riff monstrueusement lourdingue sorti tout droit d'Outretombe débarque. Les enfants, j'ai une trique d'Enfer (c'est le cas de le dire), la semence brûlante, la verge comme un tronc d'arbre veineux, en plus clair: la dame qui aura le malheur de croiser ma route à ce moment précis comprendra comment se sentait le Viêt-Nâm en 70 sous le Napalm et les bombardements.

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On revient ensuite à un morceau que les fans connaissent déjà: "Play The Game", mais cette fois-ci en version live. Car si les trolls déboitent sur CD, leur environnement naturel reste la scène (et les bars à putes). Le son, plus cru, n'en est que plus lourdingue, plus crade, plus Rock n'Roll ! Et on enchaîne ensuite sur un autre morceau issu de leur premier album (Butcher Twister) en version live: "We Sweat Cum", également l'une de mes favorites. Le rythme diminue un peu, et les rythmiques rapides laissent place à un groove à peine croyable (et encore plus lourd que d'habitude à cause du son live). Et aux 2 minutes 25, petite surprise maison: l'immense Eric, troll batteur, nous balance un solo de batterie irrésistible, et nous plombe la gueule comme le cul d'un noir en Alabama. Plus d'une minute de martelage jouissif ! A noter, au passage, que le talent d'Eric ne s'exprime pas seulement lorsqu'il burrine ses tomes comme un fou furieux. Monsieur est aussi excellent dessinateur et peintre, grand fan de comics. Vous pouvez notamment admirer quelques toiles à Virgin (à côté du cinéma Pathé Grand Ciel), dont notamment une toile de Hulk qui m'a provoqué le même effet que le riff susmentionné (et pour que moi, j'ai la gaule devant un gros machin vert, faut y aller !). Bref, on arrive rapidement au dernier morcif: "Power Troll", une petite nouvelle, version live ! On revient ici au délire habituel: du gros riff rapide face auxquels, malgré l'habitude, on ne peut définitivement pas rester passif. Même moi, grand stoïque devant l'Eternel, je ne peux m'empêcher de me lâcher lors des concerts. Et 3 petites minutes cadeaux à la fin, ponctuées de répliques de film (sûrement très chers au groupe, mais que malheureusement je ne connais pas), un gros riff dont je suis un énorme fan à 5 minutes 20, puis un discret passage de leur chanson "Somos Malos" ("nous sommes méchants" en Espagnol) de 7 minutes 4 à 7 minutes 8.

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En conclusion, P-Troll a frappé fort: les trois nouvelles chansons sont jouissives, et les deux anciennes prennent une toute nouvelle dimension en version live. On se sent frustré de n'avoir que cinq pistes à s'envoyer derrière la cravatte, mais comme dit plus haut, les cinq prochaines n'en viendront que plus vite ! Une voix de folie, une basse plombée, des riffs ravageurs, un batteur virtuose, que demander de plus ? Mais si le groupe brille dans un lecteur CD, rien ne vaut P-Troll en live ! Je vous recommande chaudement, pour les avoir vus jouer plusieurs fois, d'aller vous esquinter la nuque en concert le plus rapidement possible !

Teaser Two & Three

Teaser Two & Three

"Pussy Hunter" live (inédite) et le début de "Raymond le Démon"

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