Le Panthéon du cinéma : 5 – The Lord of the Rings

Une analyse sans détour, où l’on apprend que nul autre réalisateur que Peter Jackson n’aurait pu caresser l’espoir de porter à l’écran cet authentique chef d’œuvre de la littérature avec une telle maestria. Où l’on touche du doigt la suréminence artistique des équipes techniques ayant travaillé sur le film au regard de l’ampleur du défi que représentait une adaptation à laquelle elles-seules croyaient. Mais où l’on mesure néanmoins que malgré une excellence artistique proche de la perfection, la réalité de ce Panthéon peut cependant apparaître comme bien cruelle dès lors que l’adaptation cinématographique du texte de référence pour tous les amoureux de Heroic-Fantasy déplorerait quelques microscopiques manques et impairs. Alors mes précieux, je vous invite à enfourcher vos plus fiers destriers pour une chevauchée fantastique au travers des Terres du Milieu, théâtre des exploits les plus légendaires, … qu’ils soient littéraires ou cinématographiques.

photos/topcinemajuju/1flotr.1.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.2.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.3.jpg

Fiche technique

The Lord Of The Rings
 
Titre Original : The Lord of the Rings
Titre Français : Le Seigneur des Anneaux
Réalisateur : Peter Jackson
Producteurs : Peter Jackson, Barrie Osborne, Fran Walsh,…
Acteurs : Elijah Wood, Sean Astin,  Viggo Mortensen, Ian McKellen, Orlando Bloom, John Rhys-Davies,…
Scénaristes : J.R.R. Tolkien, Philippa Bowens, Fran Walsh,…
Genre : Heroic Fantasy
Musique : Howard Shore
Distributeur : New Line Cinema et Warner Bros.
Sortie mondiales : 19/12/01, 18/12/02, 17/12/03
Durée : 558mn (courte), 683mn (longue)
Budget : 285M$
Box-office mondial : 2 915,2M$
Evaluation Globale : 87,7%

Synopsis

Porté à l’écran par Peter Jackson,  le Seigneur des Anneaux est une trilogie cinématographique basée sur le roman homonyme en trois volumes de J. R. R. Tolkien. Les films qui composent cette trilogie sont La Communauté de l'Anneau (2001), Les Deux Tours (2002) et Le Retour du Roi (2003). 

L’histoire débute alors que le jeune et frêle Hobbit, Frodo Baggins, hérite d'un vieil anneau. Bien plus que la vulgaire relique d’une époque révolue, il venait d’entrer en possession de l'Anneau Unique, instrument de pouvoir absolu forgé jadis par Sauron, le Seigneur des Ténèbres, dans le but d’assurer une domination totale sur toutes les races de la Terre du Milieu. Face à un Mordor dont la puissance démoniaque grandit jour après jour, le dernier espoir des peuples libres réside dans une Communauté constituée de quatre Hobbits, de deux Hommes, d'un Nain, et d'un Elfe, le tout guidé par un puissant Magicien de l’Isengard. La quête poursuivie par la Compagnie amène les protagonistes à traverser la Terre du Milieu jusque dans les entrailles de la Crevasse du Destin, là-même où fut créé l’Anneau Unique, et seul lieu où il pourrait être définitivement détruit. Seulement, bien loin de n’avoir à en découdre qu’avec les armées maléfiques du Seigneur des Ténèbres, la Communauté n’aura de cesse d’apprendre que le cœur des peuples de la Terre du Milieu a déjà largement été corrompu par l’influence néfaste de Sauron et de l’Anneau, et que leurs ennemis peuvent sournoisement se dissimuler parmi leurs propres alliés. De la réussite de la Communauté dépendra le sort du Monde. 

photos/topcinemajuju/1flotr.4.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.5.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.6.jpg

L'analyse

Peter Jackson est un geek, un vrai. Lorsqu’il se prend de passion pour un projet, il est capable de repousser les limites de la Création plus loin qu’aucun autre réalisateur ne saurait ne serait-ce que l’envisager. D’ailleurs, s’il est bien un adage qui lui sied à ravir, c’est qu’à l’impossible nul n’est tenu. Et cela même quand il s’agit de porter à l’écran l’œuvre phare de notre maître à tous, le Père Spirituel de l’Heroïc-Fantasy, le Grand Gourou du Médiéval-Fantastique, l’Empereur Galactique de la culture JDR, J.R.R. Tolkien et son légendaire Lord of the Rings. Trop coûteux, trop long, techniquement irréalisable, voire trop confidentiel au regard des débouchés commerciaux potentiels,… Peter Jackson a dû composer avec le scepticisme, ou si j’ose dire l’agnosticisme, de tout ce que le cinéma compte de parties prenantes, des producteurs aux fanboys en passant par les équipes techniques. Mais là où le commun des mortels juge que l’intéressé joue sa carrière sur le portage du projet, en bon (Grand) Architecte qui se respecte, Peter Jackson rétorque qu’il façonne le Monde à sa façon. Et force est de constater qu’il a livré aux hommes un des plus beaux artefacts divins de la glorieuse histoire du septième art.

Le Seigneur des Anneaux… Renier le caractère fondateur, voire sacré, de ce maître-ouvrage serait faire preuve de la plus grave des ignorances, de la plus inexcusable inculture, de la plus vile impéritie. Socle inamovible de l’univers imaginé par J.R.R. Tolkien, cette œuvre se veut la clé de voute de tout un édifice qui n’a cessé de grandir au fil du temps, au gré de l’imagination fertile d’autres créateurs s’étant par la suite réclamés de lui dans des domaines aussi variés que la littérature, le jeu ou encore les arts graphiques et plastiques. Bien plus qu’un simple prélude, Lord of the Rings s’érige en référence ultime tout autant qu’en source d’inspiration inépuisable pour tous les adeptes et amateurs de cet univers singulier. A grand renfort de poésie et de féérie, Tolkien a dépeint SON monde dans les moindres détails, usant d’un style descriptif à nul autre pareil. Quiconque a eu le bonheur de découvrir cette œuvre dans ses jeunes années n’a pu être qu’émerveillé en imaginant l’immense richesse des ornements des remparts de Minas Tirith, les imposantes fortifications du Gouffre de Helm, le fin ciselage de l’Argonath que le temps ne semble pouvoir ou vouloir altérer, la divine beauté des elfes et des bois de Rivendell, le gigantisme des constructions de la Moria, la quiétude de la Comté et de la Lothlorien, le désespoir du Mordor, ou encore l’immensité des plaines du Rohan s’étendant à perte de vue. Ajoutons à cela une mythologie, une quête, un bestiaire et des protagonistes comptant parmi les plus riches de la littérature et nous obtenons une œuvre fondatrice tout autant qu’intemporelle que la plume et la poésie de Tolkien ont su magnifier de la plus noble des manières.

Aussi, ambitionner de porter à l’écran une œuvre aussi riche, démesurée et complexe que Lord of the Rings avait tout de la gageure. Toutes proportions gardées, nous pourrions oser une comparaison, certes cavalière mais néanmoins inspirée, en inférant que l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux est à un cinéaste ce que l’ascension du Mont Everest sans assistance tant humaine que technique est à un alpiniste : une aventure, un aboutissement, une consécration. Encore faut-il se montrer digne d’un tel défi sous peine de déconvenues et de désillusions à la hauteur des espoirs suscités. L’alpiniste qui gravit 90% du Mont Everest dans des conditions extrêmes n’en a pas moins réalisé un authentique exploit … qui malheureusement terminera sa course dans les limbes de l’oubli et de l’anonymat. A la table de Zeus tout autant qu’au Banquet d’Odin, même les Démiurges n’ont pas leur place… Le pari était donc particulièrement risqué. Adapter, contre vents et marées, une œuvre culte jugée comme techniquement et commercialement impossible à passer sous un format cinématographique, tout en ayant l’absolue certitude que le public ne saurait tolérer une production qui répondrait à tout autre standard qualité que l’excellence avait tout d’une authentique mission impossible dont s’est magistralement acquitté Peter Jackson tel le premier Ethan Hunt venu.

Qu’on se le dise : les 683 minutes que comptent les trois versions longues mises bout-à-bout sont tout simplement orgasmiques. Face à un tel degré de perfectionnisme, d’excellence et de suréminence artistique, il n’est rien d’autre à ajouter qu’un simple « Waw !!! » (en prenant bien soin d’essuyer la bave qui perle le long de ses babines jusqu’aux genoux) sous peine d’user de tous les superlatifs connus de la langue française sans pour autant parvenir à un résultat littéraire qui soit à même de rendre l’hommage que les équipes techniques du film méritent en l’espèce. C’est simple, ce que ces dernières ont réalisé est tout simplement stratosphérique et un simple survol des tableaux de récompenses, mais plus encore des anecdotes en fin d’analyse finira de convaincre les plus sceptiques, voire réfractaires au genre. Manifestement, Peter Jackson a su insuffler un Souffle Divin à tous ses collaborateurs tant la direction artistique me semble être la plus aboutie jamais entraperçue dans quelconque œuvre cinématographique. Ce Seigneur de la caméra a su impliquer chaque partie prenante au projet – des chefs décorateurs aux maquilleurs, des premiers rôles aux figurants, des ingénieurs du son aux cascadeurs, des responsables des effets spéciaux aux livreurs de pizza – de telle sorte de pouvoir tirer la quintessence de toutes les forces vives à sa disposition, toutes intimement conscientes qu’elles participaient à un projet dont l’ampleur les dépassait. Des effets spéciaux d’une rare finesse, faisant la part belle à des scènes d’action dantesques chorégraphiées avec la virtuosité d’un John Williams aux commandes de l’Orchestre Symphonique de Londres ; des décors et une photographie plus vrais que nature et retranscrivant à la perfection les lieux jadis sortis de l’imagination de J.R.R. Tolkien ; des costumes et maquillages affichant un niveau de détail à se damner ; des acteurs impliqués à toute heure et habitant plus leurs personnages qu’ils ne les jouent ; des plans, prises de vue et autres effets de lumière à pleurer de bonheur ; un montage aux petits oignons et une atmosphère musicale et sonore enivrante ; Voici de quoi enthousiasmer le cœur le plus endurci. Mais plus encore, voilà un cocktail parfaitement distillé pour qui aspire à Ecrire l’Histoire plus encore qu’à simplement la marquer.

Face à tant de propos élogieux et apologiques, on en viendrait presque à se questionner sur la cinquième place que telle création occupe dans ce Panthéon consacré au septième art. Est-il seulement possible qu’il puisse exister quatre productions anthropiques à même de supplanter telle œuvre pourtant marquée du sceau du divin ?! Hélas, « The Lord of the Rings » n’est pas exempt de tout reproche et de (trop) nombreuses libertés prises par rapport à la base originelle divisent profondément la Communauté (de l’Anneau). De même, certaines scènes font montre de quelques menues disparités du point de vue qualitatif, probablement imputables à des délais de post-production affreusement courts. Le rythme de la narration peine quelquefois à demeurer soutenu, notamment dans les versions longues qui, malgré tout, obtiennent ma préférence en ce qu’elles font moins de concessions sur des moments clés du récit. Certaines scènes, en revanche d’une importance capitale pour la pleine et immaculée transposition de l’œuvre de Tolkien, restent inexplicablement et désespérément absentes… y compris de la version longue (que l’on songe simplement à la bataille de la Comté pour s’en convaincre !). Au final, bien que pleinement conscient d’avoir vécu une expérience hors du commun et d’être face à un monument aux Dieux du septième art, on conserve en son for intérieur la sensation douce-amère de n’être jamais passé aussi près de la perfection cinématographique. Un peu comme si, dans sa quête de l’Everest, Peter Jackson avait trébuché sur l’ultime difficulté. Dommage…

Ne nous y trompons guère néanmoins ! Nous sommes là en présence d’un film d’exception rendant hommage à la Bible de l’Héroïc-Fantasy de plus belle manière qu’aucun fan, même le plus intégriste (et par conséquent, râleur), n’aurait jamais pu l’imaginer, y compris dans ses rêves les plus fous. Il est, en effet, bien plus aisé de souligner ex post les quelques (très rares) ratés que de s’attarder humblement et respectueusement sur les innombrables qualités et infinis trésors dont fourmille le produit fini. C’est simple ; ce que Peter Jackson (à qui, vous l’aurez bien compris, j’associe pleinement tous les collaborateurs des plus indispensables aux plus modestes) a réalisé en l’espèce est bien plus qu’un chef d’œuvre, un authentique exploit ou une prouesse artistique de premier ordre… mais un acte de Pure Création mu par une inspiration que je qualifierais d’éthérée et céleste. Pour cela, il mérite les actions de grâces les plus sincères ainsi que la reconnaissance éternelle d’un fan de la première heure. A défaut de trôner sur la plus haute marche de ce Panthéon du cinéma, nul doute qu’il trustera longtemps encore la première place dans tous les Guinness Books et autres charts consacrés au septième art. Et c’est bien là le principal.

photos/topcinemajuju/1flotr.7.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.8.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.9.jpg

Pour aller plus loin

  • Nominations et Récompenses

Dresser la liste exhaustive des récompenses reçues par la trilogie n’aurait aucun sens tant celles-ci sont nombreuses, le film ayant été unanimement applaudi par les professionnels du cinéma de par le Monde. Je me suis donc contenté, une fois n’est pas coutume, des seuls sacro-saints Oscars pour les années 2002 (The Fellowship of the Ring), 2003 (The Two Towers) et 2004 (The Return of the King). Notons qu’avec 11 distinctions sur autant de nominations, ce dernier opus égale le record de récompenses jadis codétenu par Ben-Hur (1959) et Titanic (1997). L’on peut néanmoins résolument y voir une moisson de récompense venant récompenser le travail pharaonique d’une trilogie entière plutôt que le seul dernier chapitre de l’aventure. Toujours est-il qu’avec un total de 29 nominations, la trilogie s’érige comme la série la plus prolifique aux Oscars devant « The Godfather » ( 28 ) et « Star Wars » ( 21 ).       

Cérémonie Récompenses Nominations
Oscars 2002
Meilleure photographie (Andrew Lesnie)
Meilleurs effets visuels
Meilleure musique (Howard Shore)
Meilleurs maquillages (P. Owen, R. Taylor)
Meilleur film Meilleur réalisateur (P. Jackson)
Meilleur scénario adapté (Boyens, Jackson, Walsh)
Meilleur son (C. Boyes, H. Peek, M. Semanick …)
Meilleure chanson originale (« May it Be »)
Meilleur second rôle masc. (Ian McKellen)
Meilleure montage (J. Gilbert)
Meilleure dir. artistique (G.Major, D. Hennah)
Meilleurs costumes (N. Dickson, R. Taylor)
Oscars 2003
Meilleur montage sonore (E. Ryn, M. Hopkins)
Meilleurs effets visuels
Meilleur film
Meilleur montage (M. Horton)
Meilleur son (C. Boyes, H. Peek, M. Semanick, …)
Oscars 2004
Meilleur film
Meilleur réalisateur (P. Jackson)
Meilleure dir. artistique (G.Major, D. Hennah)
Meilleurs costumes (N. Dickson, R. Taylor)
Meilleur montage (J. Selrick)
Meilleure chanson originale (« Into the West »)
Meilleur scénario adapté (Boyens, Jackson, Walsh)
Meilleure musique (H. Shore)
Meilleur maquillage
Meilleurs effets visuels (R. Taylor, P. King)
Meilleur son (C. Boyes, H. Peek, M. Semanick, …)
 

photos/topcinemajuju/1flotr.10.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.11.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.12.jpg

  • Répliques Cultes

The Fellowship of the Ring

Gandalf: There is only one Lord of the Ring, only one who can bend it to his will. And he does not share power. 
 
Saruman: We must join with Him, Gandalf. We must join with Sauron. It would be wise, my friend.
Gandalf: Tell me, "friend", when did Saruman the Wise abandon reason for madness?
 
Boromir: [tenant l’Anneau Unique dans ses mains] It is a strange fate that we should suffer so much fear and doubt over so small a thing. Such a little thing.
 
Aragorn: I do not know what strength is in my blood, but I swear to you I will not let the White City fall, nor our people fail.
Boromir: Our people, our people. I would have would have followed you, my brother… my captain… my king.
Aragorn: Be at peace, Son of Gondor.
 
Gandalf: My dear Frodo. Hobbits really are amazing creatures. You can learn all there is to know about their ways in a month, and yet after a hundred years they can still surprise you.
 
Gimli: Nobody tosses a dwarf!
 
Frodo: It's a pity Bilbo didn't kill him when he had the chance.
Gandalf: Pity? It was pity that stayed Bilbo's hand. Many that live deserve death. Some that die deserve life. Can you give it to them, Frodo? Do not be too eager to deal out death in judgment. Even the very wise cannot see all ends. My heart tells me that Gollum has some part to play yet, for good or ill before this is over. The pity of Bilbo may rule the fate of many.
 
Boromir: Frodo… Where is Frodo?
Aragorn: I let Frodo go.
Boromir: Then you did what I could not.
 
Gollum: My precious!
 
Gandalf: You cannot pass! I am a servant of the Secret Fire, wielder of the Flame of Anor. The dark fire will not avail you, Flame of Udun! Go back to the shadow. You shall not pass!
 
Frodo: Go back, Sam. I'm going to Mordor alone.
Sam: Of course you are. And I'm coming with you.
 
The Two Towers
 
Legolas: A red sun rises, blood has been spilled this night. 
 
Frodo: I can't do this, Sam.
Sam: I know. It's all wrong. By rights we shouldn't even be here. But we are. It's like in the great stories, Mr. Frodo. The ones that really mattered. Full of darkness and danger, they were. And sometimes you didn't want to know the end. Because how could the end be happy? How could the world go back to the way it was when so much bad had happened? But in the end, it's only a passing thing, this shadow. Even darkness must pass. A new day will come. And when the sun shines it will shine out the clearer. Those were the stories that stayed with you. That meant something, even if you were too small to understand why. But I think, Mr. Frodo, I do understand. I know now. Folk in those stories had lots of chances of turning back, only they didn't. They kept going. Because they were holding on to something.
Frodo: What are we holding onto, Sam?
Sam: That there's some good in this world, Mr. Frodo… and it's worth fighting for.
 
Gandalf: Gandalf? Yes… that was what they used to call me. Gandalf the Gray. That was my name. I am Gandalf the White. And I come back to you now – at the turn of the tide.
 
Gandalf: […] Each day brings it closer to the fires of Mount Doom. We must trust now in Frodo. Everything depends now upon speed and upon the secrecy of his quest. Do not regret your decision to leave him. Frodo must finish this task alone.
Aragorn: He's not alone. Sam went with him.
Gandalf: Did he? Did he indeed? Good. Yes, very good.
 
Gimli: Oh come on, we can take 'em.
Aragorn: It's a long way.
Gimli: Toss me.
Aragorn: What?
Gimli: I cannot jump the distance, you'll have to toss me.
[Marquant une pause puis dévisageant Aragorn]
Gimli: Don't tell the elf.
Aragorn: Not a word.
 
Gandalf: The battle of Helm's Deep is over; the battle for Middle Earth is about to begin.
 
Galadriel: The time of the Elves is over. Do we leave Middle-earth to its fate? Do we let them stand alone?
 
Theoden: I will not risk open war.
Aragorn: Open war is upon you whether you would risk it or not.
 
Gandalf: All our hopes now lie with two little hobbits, somewhere in the wilderness.
 
The Return of the King
 
Sam: I don't think there will be a return journey, Mr. Frodo.
 
Aragorn: Why have you come?
Eowyn: Do you not know?
Aragorn: It is but a shadow and a thought that you love. I cannot give you what you seek.
 
Gimli: Never thought I'd die fighting side by side with an Elf.
Legolas: What about side by side with a friend?
Gimli: Aye. I could do that.
 
Theoden: I know your face… Eowyn. My eyes darken.
Eowyn: No. No. I'm going to save you.
Theoden: [rendant son dernier soufflé] You already did… Eowyn. My body is broken. You have to let me go. I go to my fathers, in whose mighty company I shall not now feel ashamed. Eowyn…
 
Gimli: Well, this is a thing unheard of. An Elf would go underground, where a Dwarf dare not. Oh, I'd never hear the end of it.
 
Legolas: The stars are veiled. Something stirs in the East. A sleepless malice. The eye of the enemy is moving. He is HERE.
 
Sam: [à Frodo, à propos de l’Anneau] I can't carry it for you, but I can carry you.
 
Frodo: [après avoir détruit l’Anneau] I can see the Shire. The Brandywine River. Bag End. The Lights in the Party Tree.
Sam: Rosie Cotton dancing. She had ribbons in her hair. If ever I were to marry someone, it would have been her. It would have been her. [Sam s’assied et commence à pleurer]
Frodo: [étreignant Sam] I'm glad to be with you, Samwise Gamgee, here at the end of all things.
 
Aragorn: [à Frodo, Sam, Pippin, et Merry] My friends. You bow to no one.
[Il s’agenouille devant les Hobbits, aussitôt imité par tous les sujets du Royaume]
 
Frodo: [en voix-off] And thus it was. A fourth age of middle-earth began. And the fellowship of the ring… though eternally bound by friendship and love… was ended. Thirteen months to the day since Gandalf sent us on our long journey… we found ourselves looking upon a familiar sight. We were home. How do you pick up the threads of an old life? How do you go on… when in your heart you begin to understand… there is no going back? There are some things that time cannot mend… some hurts that go too deep… that have taken hold. Bilbo once told me his part in this tale would end… that each of us must come and go in the telling. Bilbo's story was now over. There would be no more journeys for him… save one. My dear Sam. You cannot always be torn in two. You will have to be one and whole for many years. You have so much to enjoy and to be and to do. Your part in the story will go on.
 
Galadriel: The power of the Three Rings is ended. The time has come… for the dominion of Men.
Elrond: [en elfique] The Sea calls us home.
Bilbo: [souriant] I think I'm… quite ready for another adventure!
[Bilbo embarque en compagnie d’Elrond. Galadriel lui emboîte le pas]
Gandalf: Farewell, my brave Hobbits. My work is now finished. Here at last, on the shores of the sea… comes the end of our Fellowship. I will not say do not weep, for not all tears are an evil. [Se dirigeant vers le bateau, puis se retournant vers Frodo]
Gandalf: It is time, Frodo.
Sam: What does he mean?
Frodo: We set out to save the Shire, Sam. And it has been saved… But not for me.
Sam: [sanglotant] You don't mean that. You can't leave.
Frodo: [tendant à Sam son livre] The last pages are for you, Sam.
 
photos/topcinemajuju/1flotr.13.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.14.jpgphotos/topcinemajuju/1flotr.15.jpg

  • Anecdotes
– Les ayant-droits de Tolkien ont toujours été opposés au projet de Peter Jackson. Cependant, Tolkien lui-même avait cédé les droits d’adaptation en 1968 pour la somme de … 15000$ ! 
 
– Bien que Miramax fut le premier studio à croire dans le projet de Peter Jackson, l’affaire capota au dernier moment attendu que ces derniers ne voulaient s’engager que sur un film unique là où Peter Jackson imaginait un portage en deux parties. Finalement, New Line sauta sur l’occasion et signa pour… une trilogie qui soit cohérente avec le découpage initial de J.R.R. Tolkien.
 
– La trilogie aurait rapporté la modique somme de 200 millions de dollars au seul gouvernement néo-zélandais. Ce dernier a même créé pour l’occasion un ministère « Seigneur des Anneaux » afin de gérer les retombées économiques directes et indirectes générées par le film.
 
– Le tournage de la trilogie s’est étalé sur 274 jours consécutifs (16 mois), égalant ainsi le record détenu par Apocalypse Now. La seule bataille du Gouffre de Helm a necessité 4 mois de tournage, toutes les scènes ayant été filmées de nuit (et avec une pluie artificielle ininterrompue). 
 
– 988 jours furent nécessaires à la réalisation des maquettes miniatures pour l’ensemble de la trilogie et à la photographie afférente. Les plateaux physiques constituèrent également de réels défis pour les créateurs. Par exemple, la finalisation du Gouffre de Helm, érigé sur le sol néo-zélandais même, prit 7 mois pour correspondre à la vision de Peter Jackson. Minas Tirith fut par la suite construite sur les ruines du Gouffre de Helm.
 
– Le rôle d’Aragorn devait initialement échoir à Stuart Townsend (Shade, XIII,…). Alors âgé de 26 ans, l’acteur avait été remplacé après 4 jours de tournage, Peter Jackson s’apercevant que le personnage nécessitait un acteur un peu plus « bourru » pour l’incarner. Daniel Day Lewis, un temps pressenti, a quant à lui décliné le rôle tandis que Russel Crowe dut refuser en raison de conflits de calendriers. Au final, le rôle fut distribué à Viggo Mortensen qui se laissa convaincre par son fils de 11 ans alors même qu’il n’avait jamais lu le livre, ni même eu l’occasion de rencontrer Peter Jackson, auparavant !
 
– Orlando Bloom, quant à lui, avait initialement auditionné pour le rôle de Boromir. Il n’avait achevé sa formation en art dramatique que depuis deux jours lorsqu’il signa finalement pour le rôle de Legolas. Il prit alors deux mois de cours intensifs en archerie, une arme qu’il n’avait alors jamais maniée.
 
– Tom Baker était candidat au rôle de Gandalf après sa courte apparition en tant que Roi des Elfes mourant dans le peu enthousiasmant… Donjons & Dragons. Sam Neil (Jurassic Park) fut également envisagé pour endosser le costume du Magicien.
 
– Ian Holm et Ian McKellen, en revanche, ont toujours été le premier choix de Peter Jackson pour interpréter respectivement Bilbo Baggins et Gandalf. Le deuxième n’avait d’ailleurs jamais lu le livre et se laissa, de son propre aveu, convaincre par « l’enthousiasme de Peter Jackson ».
 
– Sir Sean Connery fut contacté pour incarner Gandalf au cas où Ian McKellen refuserait. Il déclina l’offre sous prétexte qu’il « ne comprenait rien à l’histoire ».
 
– Christopher Lee lit (sans mauvais jeu de mots) « Le Seigneur des Anneaux » une fois par an depuis sa parution. Il est le seul membre du casting à avoir rencontré J.R.R. Tolkien de son vivant. Tête de liste pour interpréter Saruman, Peter Jackson envisageait Jeremy Irons pour le suppléer en cas de refus. 
 
– John Rhys Davies, qui incarne le nain Gimli, est paradoxalement le plus grand de tous les membres de la Communauté de l’Anneau puisqu’il mesure 1,86m. Il n’en fallait pas moins pour supporter les 30kg de son attirail. Notons que, doubleur hors pair, il fournit également la voix de Treebeard dans la version originale. 
 
– Le script a été retouché au jour-le-jour tout au long du tournage, selon les suggestions des acteurs eux-mêmes, ces derniers s’étant particulièrement impliqués dans le projet.
 
– L’équipe technique comptait environ 3000 membres, dont 300 pour le seul département relatif à la direction artistique.
 
– Le design de Gollum a necessité quelques 100 maquettes sculptées et plus de 1000 esquisses pour aboutir au résultat voulu par Peter Jackson. 
 
– Peter Jackson et Barrie Osborne ont fait pression sur l’académie des Oscars pour que la prestation d’Andy Serkis soit récompensée par une statuette dans la catégorie second-rôle. Malgré le travail acharné de celui-ci pour donner corps (et voix) à une créature aussi complexe que Gollum, l’Académie refusa de considérer cette requête pour la simple raison qu’une telle distinction ne peut être décernée qu’à un acteur physiquement visible à l’écran.
 
– Chaque jour, Peter Jackson devait visionner 3 à 4 heures de rushes, là où une production moyenne n’en compte qu’entre 25 et 30 minutes. Cela était principalement dû au fait que chaque scène était tournée sous 6 à 7 angles différents par autant d’équipes techniques!
 
– Alors qu’un film compte en moyenne 200 effets générés par ordinateurs, la trilogie n’en compte pas moins de … 2827 (respectivement 540, 799 et 1488 pour chaque opus).
 
– Il n’y a jamais eu plus de 100 Huruk’hai en même temps sur le plateau de tournage. Les centaines d’autres étaient tous générés par ordinateur. Les batailles mettant en scène quelques 200000 acteurs virtuels (en plus des réels) ont necessité la création d’une salle entière dans les locaux de Weta simplement dédiée à accueillir la batterie d’ordinateurs indispensable pour générer un tel rendu.
 
– Peter Jackson fait un cameo lors de la bataille du Gouffre de Helm. Lesté d’une côte de mailles, on peut le voir projeter une lance à l’encontre des hordes déferlantes d’orques. Ses enfants peuvent également être entraperçus en tant que réfugiés du Rohan.
 
 – Viggo Mortensen a réalisé toutes ses cascades et a même insisté pour manier une réelle épée plutôt qu’un ersatz en aluminium. Il se blessa à de nombreuses reprises durant le tournage, perdant une dent et se fracturant un orteil … ce qui n’empêcha pas le maitre d’arme vétéran Bob Anderson de le qualifier de « meilleur escrimeur [qu’il] n’ait jamais vu ». Totalement investi de son rôle, il ne quittait jamais son épée, y compris en dehors des heures de tournage ce qui lui valut quelques déboires avec la police. Peter Jackson rapporte qu’il eut une conversation d’une heure trente avec lui en l’appelant Aragorn sans que l’intéressé ne s’en aperçoive. Notons que ce polyglotte (il parle couramment l’anglais, l’espagnol et le danois) insista également pour que le personnage d’Aragorn ait davantage de répliques à formuler en elfique.
 
– Tout comme Viggo Mortensen, Orlando Bloom a réalisé la plupart de ses cascades et cela s’est soldé par deux côtes fracturées. 
 
– John-Rhys Davies, quant à lui, a contracté une allergie cutanée envers ses produits de maquillage. Cela explique pourquoi il n’a jamais pu tourner deux jours consécutifs.
 
– Roma Ryan, parolière d’Enya, a mis un point d’honneur à apprendre l’elfique pour ses deux contributions au film. 
 
– Bernard Hill doit être un porte-bonheur. Il est le seul acteur de l’histoire à avoir pris part à deux films ayant récolté 11 Oscars. Interprète de Theoden dans « Lord of the Rings », il incarnait déjà le capitaine Edward Smith dans le « Titanic » de James Cameron.
 
– Certaines scènes ont été tournées après la sortie en salles. Une scène finale a d’ailleurs été réalisée en 2004 et incluse dans la version longue du Retour du Roi simplement parce que Peter Jackson trouvait « fun » de tourner une scène pour une œuvre qui avait déjà reçu l’Oscar du meilleur film. 
 
– A la fin du tournage, Peter Jackson donna un anneau à Elijah Wood ainsi qu’à Andy Serkis. Chacun d’entre eux était persuadé de détenir l’Unique !
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *