Groupe local : The Buffalos

« Les voyages forment la jeunesse » : c’est avec ce vieil adage que la plupart des parents tentent de convaincre leurs gosses de partir loin pour, enfin, pouvoir batifoler comme des sagouins, et cette fois-ci en se protégeant (ils ne veulent sûrement pas refaire la même erreur : vous), ou bien c’est votre copine qui vous le dira, profitant de l’absence de son mâle alpha pour se faire ramoner la cale en bonne et due forme par votre meilleur ami et toute votre équipe de rugby, mugissante à l’idée de recevoir un Touchdown d’anthologie à la troisième mi-temps, et puis vous affirmera que « c’est le chien qui s’est encore branlé sur le canapé » sans aucun remords, alors que vous allez incessamment sous peu flanquer une rouste monumentale à l’innocent animal. Mais au fond, le proverbe dit vrai !

Je suis rentré grandi de mon voyage à New York City : j'ai appris que cinq repas par jour, ce n'est pas pour ravir votre système digestif, et que lorsque le bougre ne peut plus supporter les incessants assauts des burgers, pizzas et autres bonheurs caloriques, vous gravez "Rest In Peace" au-dessus des toilettes après vous l'être fait tatoué autour de l'anus. Et on en apprend toujours un peu plus sur la vie en voyageant ! On tirera forcément une leçon de notre escapade à Barcelone : les putes sont moches, et c'est la seule différence notable entre les dames de joie et les autres femelles ibériques. Que dire des USA ? On a voulu prendre un billet de train pour la station précédant celle où l'on voulait descendre, le contrôleur nous gaule, appelle les cowboys (chez nous, c'est les poulets… c'est une autre culture), et on se retrouve à lécher des glands de gros Mexicains au centre pénitentiaire du Texas (les Berny Bros, si vous lisez ça…). Indubitablement, les voyages sont faits d'aventures plus ou moins inattendues et plus ou moins souhaitées, qui laisseront forcément des traces (physiques parfois). Et dans le genre aventuriers, The Buffalos savent remettre les pendules à l'heure. Nos quatre pirates rockers, véritables moussaillons des temps modernes, ont sillonnés tant de terres et ont vécus tant de choses qu'ils feraient passer Jack Sparrow pour une jeune pucelle qui tourne de l'oeil après avoir bu un Monaco. Ce combo, originaire d'Annecy, semble aussi bien manier la guitare que le gouvernail, et ceci pour le plus grand bonheur de nos esgourdes ! Alors, mesdames et messieurs, voleurs et mendiants, fripons et meurtriers, putes et cocus, sortez vos tricornes, préparez les canons, hissez haut le sombre pavillon et souquez les artibuses, l'heure est au pillage ! GIMME A HELL YEAH !

Buffalos

Merci à Mathieu Puigserver pour la photo !

Fiche technique

Line-up actuel : le Duc (chant/guitare), Bretagne (guitare solo), El Bavo (batterie), Lorenzo (basse)

Nombre d'albums : une démo, "In Hell We Dwell", et un EP prévu pour Mai 2011

Style : Stoner Pirate

Dates clés

– 2007 : formation du groupe. Le Duc, le Breton et El Bavo jouaient ensemble dans "Aleph", avant de lancer un projet de "rock pirate à couilles" (ça en dit long !)

– 2008 : sortie de "In Hell We Dwell", et départ de "Jean Batte", leur premier bassiste, remplacé par Lorenzo.

– 2009/2010 : le groupe cherche à se professionnaliser avec le Brise Glace, une salle de concerts d'Annecy. En découle énormément de rencontres avec des professionnels et une prise de conscience : faut bosser comme des enculés ! Cette période a fait énormément progresser le groupe et les a fait jouer avec des noms comme The CNK et Suicidal Tendencies.

– 2011 : le combo écume les salles de concerts en France et en Navarre. Sortie de leur nouvel EP prévue en Mai.

L'avis de Choupy

J'ai rencontré The Buffalos par pur hasard : ils jouaient au Vox, à une soirée lors de laquelle Oil Carter nous délivrait, en exclusivité, tout leur album (c'était la raison de ma participation). Le résultat fut immédiat : une énorme tatane en plein dans les noyaux ! Et je n'étais pas le seul à avoir reçu la déflagration : je n'ai vu que rarement un public aussi déchaîné, de quoi redorer le blason des Toulonnais. Vous savez ce que ça fait de recevoir un coup de pelle dans la gueule ? Moi, je sais ! Une énergie impressionnante, une puissance dans les morceaux, dans l'attitude scénique, un vrai charisme, et surtout (c'est quand même ça qui nous intéresse) des chansons magistrales, du bon vrai saucisson de campagne pour les esgourdes ! Je me souviens encore de cette chanson de marin, "Antartica" (qui sera disponible sur l'EP de Mai 2011), qui m'aurait fait pleuré de joie si elle ne m'avait pas poussé à danser la bourre avec Nono et David, moi, grand stoïque devant l'éternel et glaçon des salles, j'en ai encore le fondement tremblant.

"Eux, ils vont pas tarder à se retrouver sur boblastic.com", m'étais-je dit à peine quelques minutes après le début de leur show, et c'est maintenant chose faite ! Je suis donc allé, depuis, écouter ce que font nos amis pilleurs de rafiots et buveurs de rhum, ce qui n'a fait que confirmer mes présages : on tient une sacrée perle ! Oscillant entre des riffs couillus comme un buffle, des breaks très aériens qui nous renvoient à une grosse claque de distorsion, l'effet de puissance est incroyable. Une musicalité au top desservie par des harmonies travaillées au détail près, des musiciens au top niveau, des arrangements à grands coups de piano et autres instruments que l'on ne s'attend pas à entendre sortir d'un groupe pareil, un chanteur à la voix tantôt douce comme le cul d'une vierge, tantôt puissante comme les flammes de l'Enfer, toujours pleine d'émotions. Plus qu'un simple set, la bande de pirates nous livre un véritable carnet de voyages de leurs aventures (les bougres ont tous eu des vies dignes des meilleures romans, rendez-vous une section plus bas !), le tout avec ce subtil mélange de délicatesse et de violence, et nom d'une pucelle bourrée, ça vous donne envie de partir en mer !

Je suis un très grand fan, par exemple, de la chanson "Ebony" (disponible sur le Myspace du groupe, avec trois autres chansons, et que j'écoute à l'heure où j'écris ces lignes), qui rappelle directement le célèbre Davy Jones (l'organiste tentaculaire que je rêve d'être) et son "double visage" allant du monstre sanguinaire à l'homme blessé à jamais (c'est beau c'que j'dis des fois !). Encore une fois, nous voici devant un combo qui ne fait pas de la musique pour faire de la musique, mais qui bouillonne d'histoires et d'aventures à partager, d'émotions à faire passer, de messages à transmettre, et les sagouins le font avec un talent extraordinaire et une exigence avec eux-mêmes que les membres du PS feraient bien d'adopter ! Mais le plus simple n'est pas d'écouter l'armada de conneries que je débite, mais plutôt d'aller constater par vous-même le potentiel des moussaillons sur leur Myspace, et si vous êtes pas des pédés, ramenez vos vieux fions dégoulinants à leurs concerts (j'en ai le gourdin veineux tout tendu rien que de penser à une nouvelle date dans notre petit Sud) pour vous faire piller les tympans en bonne et due forme ! Sur ce, on passe à la plus longue série d'anecdotes qu'il m'ait été donné de rédiger de toute ma (pitoyable) carrière !

Lien Myspace

The Buffalos

Merci à Chris Cap pour cette photo !

Anecdotes

– Lorenzo a fait ses armes en Inde, où il a apparemment usé et abusé des cocktails locaux.

– Il vit au-dessus d'un club échangiste.

– Son passe-temps favori est de faire de la randonnée avec un pack de 25 bières, et de tout boire avant d'atteindre le sommet.

– Le Breton a vécu en Afrique, en Europe de l'Est et en Asie. En Afrique, il a été champion de billard du Congo, a bu des verres avec des trafiquants d'armes et est probablement père d'une bonne vingtaine d'enfants Outre-Méditerranée.

– En Roumanie, il s'est retrouvé au beau milieu d'une fritade entre la Mafia et les "mecs qui avaient emmerdé la nana qu'il fallait surtout pas emmerder". Heureusement pour lui, il était hébergé par un des mafieux et était donc "du bon côté de la Force".

– El Bavo a fréquenté les bush Australiens et les bayoux de Floride, où il découvrit son amour pour la musique noire et les demoiselles qui vont avec.

– Avec le groupe à Vegas, il ne voulait plus partir du Spearmint Rhino, fameux club de strip-tease.

– Le Duc a passé sa vie a voyager, allant de la Thaïlande, avec ses fumeries à opium et sa boxe, à l'Antartique, en passant par San Francisco, Los Angeles, la Tanzanie (où il fut miraculeusement épargné par un buffle), Ushuaïa, le Pérou et bien d'autres encore.

– Au Rhino, il vécu un moment "de grande poésie" (de son propre avoeu) avec une certaine Dusty, expérience qui donnera la chanson "Dust Of Rhino Ivory" (qui ne sera malheureusement pas sur l'EP de Mai).

– En rentrant à l'hôtel après le Rhino, il se fit sexuellement agressé dans l'ascenseur par deux afro-américaines aux seins de la taille de melons d'eau, perdant pour le coup son passeport et la clef de sa chambre.

– Le groupe a bu des coups avec Kelly Rowland, et ils ont aussi joué au ping-pong avec les membres de Suicidal Tendencies.

VIDEOS

Trailer

The Buffalo's – Trailer from Fabien Maierhofer on Vimeo.

Brokeback Cowboy From Hell live au Vox

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