Groupe local: Lag I Run
Le monde devient fou. Ou complèt’ment con, j’hésite entre les deux. Si l’Histoire me donne raison avec des exemples tels que le tristement célèbre Autrichien à la moustache timbre-post qui plongea l’Europe dans un état de terreur sans précédent, son jumeau communiste Staline (encore un moustachu… il y a sûrement un lien quelque part) ou encore le malade mental qui a donné naissance au Rap, on peut aisément trouver des exemples dans la vie de tous les jours (bien que, dans notre quotidien, la connerie prévaut sur la folie). Et c’est dans ces moments-là que l’on se rend compte que l’être humain a certains réflexes particulièrement cons.
Pourquoi, lorsque l’on attend l’ascenseur et que celui-ci met du temps à arriver, on appuie une seconde fois sur le bouton? Pourquoi, quand quelqu’un nous dit « ne te retournes pas, voilà machin », on se retourne immédiatement? Pourquoi on veut à tout prix acheter des voitures de sport surpuissantes alors qu’il est interdit de rouler à plus de 130km/h? Pourquoi, lorsqu’un joueur de foot met un but (oui, cela arrive hors équipe de France), il met son t-shirt sur sa tête? Pourquoi les filles se trouvent toujours grosses? Pourquoi on surnomme les arabes les « melons », fruit venant d’Espagne? Pourquoi, lorsqu’une chanson qu’on aime passe à la radio, on augmente le volume alors qu’on l’entendait déjà clairement? Pourquoi certains tirent la langue ou froncent les sourcils quand ils sont concentrés? Mais après ce petit entracte de réflexion, il est temps de passer au coeur de la chronique. Quand on dit « folie », on pense « gros bordel psychologique ». Dans le délire « gros bordel », Lag I Run se taille une place. Du metal? Non, nullement. Du Hard Rock? Non plus. De la hardteck? Sûrement pas. Venez donc avec moi dans ce sacré merdier symphonique, et découvrez la réponse par vous-même! GIMME A HELL YEAH!
Merci aux sources des photos (Venel Guillaume et Stagesniper)
Fiche technique
Line-up actuel: Nay Windhead (chant/ guitare), Sly (guitare), Fred Schneider (basse), Volo (batterie)
Nombre d'albums: un tout récent, disponible notamment à Steel Music et la Fnac!
Style: Hybrid Rock
Dates clés
– 2007: Nay commence à bosser son projet seul
– 2008: Nay termine sa démo et cherche des musiciens
– Novembre 2009: l'équipe est au complet
– Mai 2010: sortie de leur premier album, "Sunlight Scars"
L'avis de Choupy
C'est donc maintenant que je dois m'expliquer sur le pourquoi du comment d'la chose. Pourquoi avoir parlé de folie? Quel est le putain de rapport avec le groupe? Tout simplement que leur musique part dans tous les sens tout en restant parfaitement cohérente. Les rythmiques funk senchaînent aux riffs rock/metal, puis des sonorités pop déboulent en plein milieu, on repart sur du rock pour se retrouver la tronche dans un flot bluesy. Le style du groupe est délicat à expliquer, car il est caractérisé par un espèce de mélange psychédélique de nombreux genres musicaux. D'ailleurs, j'appellerai volontiers cela du "Crazy Rock" ou du "Psycho Rock". Mais le résultat est là: on s'en prend plein les dents du début à la fin. Les mélodies sont très changeantes, tous les registres sont explorés, retravaillés et revomis à la sauce Lag I Run. Techniquement, on perdrait aisément l'envie de jouer de notre instrument fétiche (et je ne parle pas de mon sexe): chaque zicos du combo nous en met plein les joues sans qu'on comprenne d'où ça vient, et déjà notre sphincter est fumant alors qu'on n'a même pas senti arriver le missile. Tantôt lourd, tantôt léger, tantôt aérien, tantôt burné, tantôt joyeux, tantôt sombre, Lag I Run a su mélanger le tout pour donner une musique inqualifiable, qui ne rentre dans aucune catégorie connue, qui émerveille et fait peur à la fois (bah oui, se prendre du sweep taping / chicken picking / lookthering tout le long de l'album, ça effraie n'importe quel musicien qui maîtrise tout juste sa gamme pentatonique mineure). Les enfants, bravo, super boulot, et vous me devez un slip!
Anecdotes
– Sly est professeur de guitare à Steel Music (La Farlède)
– Volo va bientôt donner des cours de batterie au même endroit
– Nay Windhead n'est autre que l'ancien bassiste d'Oil Carter, qui enregistra avec eux la basse et les backing sur leur démo "Something Starts Here" (à l'époque, il était surnommé "Nay la Cuîte"… surprenant n'est-ce pas?)
UMP… euh pardon, PS: n'ayant pas encore de vidéos à vous offrir généreusement, voici un lien vers leur Myspace. Bon viol musical chers lecteurs!