The Spirit

Titre : The Spirit

Réalisateur : Frank Miller

Genre : Action, Thriller

Acteurs : Gabriel Macht, Samuel L. Jackson

Durée : 1h43

Date sortie : 31/12/2008

Date séance : 17/01/2009 – 19:25

Appréciation : 14%

Visuel : 65%

Scénario : 13%

Bande son : 31%

Acteurs : 20%

Moyenne : 28.60%

Non, ce n’est pas Samuel L. Jackson qui a influencé ma notation… Après Slumdog Millionaire, il est certain que ce film ne pouvait que me paraître très mauvais.

Mis à part un style graphique toujours aussi soigné, il n’y a absolument rien à sauver dans The Spirit. Dire qu’à la base j’y allais pratiquement les yeux fermés (jusqu’à ce que je vois Samuel L. Jackson à l’affiche en fait…), je suis effectivement très déçu.

Même pas une journée de retard sur mes critiques, c’en est presque impressionnant, non ?

21 Responses to "The Spirit"

neojedi dit :

18/01/2009 à 22:24

j’aimerai plus de détails sur ta déception a part la présence de samuel L Jackson!

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neojedi dit :

18/01/2009 à 22:34

c est encore moi.
Personnellement, je pense que le point fort et le point faible de ce film est Frank Miller. je m’explique. l’histoire qui provient du "maitre" de Miller n ‘est pas aussi bonne que celle de l’élève. De plus, Miller est bien gentil mais ce n’est pas un réalisateur, ce qui laisse à supposer qu’il a pas du faire grand chose sur Sin City.
Voila mon avis assez bref sur ce film, j’attends vos commentaires acerbes et méchants.

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Guigui dit :

19/01/2009 à 14:10

L’histoire n’a pas été écrite par Eisner mais bien par Miller qui est malheureusement le principal/(unique?) responsable de ce "film" qu’il a écrit et réalisé.

Je ne voit pas pourquoi tu dis que Miller écrit bien mieux qu’Eisner. Je connais mal les travaux d’Eisner mais son graphic novel Le complot est pas mal du tout. Eisner est surtout reconnu pour son dessin et sa compositions des planches mais il est aussi un des premiers à donner un ton sombre à ses séries.

Je me doutais que Miller réaliserai un Spirit à sa sauce, il a tendance à beaucoup modifier les séries sur lesquelles il bosse mais en général ça le fait, clairement ça n’est pas le cas ici. On a droit à un Spirit doté de super pouvoir alors qu’on aurait du avoir un personnage qui ressemble plus à un détective à la Batman entouré de James Bond Girls…

Je ne trouve pas que ce soit la réalisation ou le jeu des acteurs qui soit mauvais dans ce film. Pour moi c’est surtout une histoire qui est tellement mauvaise que le film deviens nul à chier. Visuellement le film me plaisait. De ce point de vu la je ne trouve pas que Miller soit un mauvais réalisateur. Pour ce "film" je trouve juste qu’il a été un très mauvais scénariste.

J’avoue que je ne m’attendais vraiment pas à critiquer le scénario en allant voir un film entièrement fait par Miller. Il ferait mieux de s’occuper de Sin City 2 qu’on attend depuis un moment plutôt que d’adapter les séries des autres.

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Florent Lothammer dit :

19/01/2009 à 18:09

Malgré la présence de gros flingues et de poufiasses à tout bout de champs, j’ai pas non plus accroché à ce "film", malgré que je sois fan de Franck Miller… et, comme Guigui, je pense qu’il aurait mieux fait de taffer sur Sin City II, sachant que j’attend ce film depuis la sortie du premier du nom…

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Manu Serve dit :

20/01/2009 à 11:02

Héhé
J’ai économisé 10€ on dirait ^^

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Manu Serve dit :

20/01/2009 à 11:03

oh mon dieu un bug sur le euro !
Oh mon dieu le copier coller de l’url ne fonctionne plus apres un post !

Je pourrais pas vivre avec ça en ce qui me concerne…

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Damien Borel dit :

20/01/2009 à 11:05

Il est vrai que l’URL n’est plus bonne, j’avoue. C’est quoi ton problème avec le caractère € ?

Edit : après édition, il se passe effectivement des choses bizarres avec €… Je sais comment occuper ma soirée au moins, pfff !

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Damien Borel dit :

20/01/2009 à 11:11

Pour répondre à Franck, je n’y connais absolument rien en comics, donc je n’en déduirai rien à ce niveau. Je n’ai rien à reprocher non plus à la réalisation qui n’est pas trop mauvaise et le seul point vraiment loupé vient du fait que c’était très chiant et ennuyeux comme film… ^^

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El Juju dit :

21/01/2009 à 20:40

J’aime à me faire des plus furtifs ces derniers temps, d’autant que mon boulot est aussi passionnant que chronophage… Toutefois, face aux foudres qui s’abattent céans sur le pauvre "Spirit", je ne pouvais que sortir de ma réserve. D’autant que vos critiques me semblent hautement injustifiées…

Mais avant le fond, la forme! Rien que le fait d’oser affubler la dernière production de Frank Miller de guillemets quand vous y faites référence dénote une forme de mépris assez détestable. Personnellement, je signe dès aujourd’hui pour que les producteurs hollywoodiens parviennent à enfanter de plus de 5 films de ce calibre par an! Parce que, que l’on adhère au style ou pas, force est d’admettre que l’on se situe là bien loin des canevas habituels (tant dans le style lyrique que cinématographique) des productions américaines indigestes que l’on nous sert depuis quelque temps déjà. Oser affirmer le contraire relève soit d’un manque flagrant de culture cinématographique, soit d’une mauvaise foi caractérisée, soit d’une position médiane.

Avant de refermer ce volet, un message plus personnel pour Bob: tu devrais veiller soit à harmoniser tes notes, soit à arrêter d’en mettre car à ce rythme, cela en devient ridicule. Je m’explique. La note d’appréciation (je la prends en exemple dans la mesure où elle me paraît incarner la variable discriminante puisqu’elle est la seule à apparaître en page d’accueil), bien que subjective car personnelle, prise dans son ensemble ne veut absolument rien dire. Les 14% que tu affubles à "the Spirit" portent ce film, selon ta grille de notations, à hauteur des véritables nanards que furent les "hellphone", "la loi et l’ordre" et autres "harcelés" pour ne citer qu’eux. Des films d’une toute autre envergure que la présente production, tu en conviendras. Du reste, je veux bien que tu sanctionnes ces films de la même note d’appréciation, mais dans ce cas, et dans l’hypothèse absolument égocentrée selon laquelle tu aimerais me convaincre, il te faudra te fendre d’un tout autre argumentaire que "je suis effectivement très déçu"… Quant à ton évaluation de l’aspect visuel du film, faute de pouvoir la ramener à Sin City (qui est antérieur à ta base de données), je l’ai comparée à une autre œuvre où Frank Miller a eu l’occasion d’apporter sa touche, c’est-à-dire le fabuleux 300. Encore une fois, en l’absence de critères techniques clairement définis ex ante, fixer une note artistique relève plus de l’arbitrage qu’autre chose. Oui mais, là encore, il te faudra batailler ferme pour justifier un écart de 23 points (sic) entre les performances visuelles des deux films ! Sur ce point, même si j’ai également un très léger penchant pour le travail effectué sur Sin City ou, à un degré moindre, sur 300 (et là encore, c’est une hiérarchie subjective), dans l’hypothèse où j’aurais eu à noter les aspects graphiques de ces films, nul doute que « the spirit » se serait vu attribué une note voisine de ses glorieux prédécesseurs. Frank Miller, qu’il soit réalisateur, producteur exécutif ou simple consultant artistique possède une « patte » particulière, inimitable et intemporelle, comme peu d’artistes peuvent s’en targuer dans leurs domaines respectifs (Spielberg, Burton, Scorcese…) et le bougre ne peut perdre son savoir-faire unique en si peu de temps (Zidane, même quand il était en petite forme, restait tout de même largement au dessus du lot). Et ce n’est aucunement le cas ici, tant chaque plan, chaque jeu de lumière, chaque décor regorge de trésors visuels. Bref, ce long paragraphe pour te sensibiliser à l’inutilité (et le caractère hautement contestable) d’affubler les films dont tu es le spectateur de notes… en l’absence d’un système de notation prédéfini, stable, fiable, et harmonisé. Après, moi je dis ça, je dis rien…

Concernant le fond, j’ai bien peur que vous vous soyez totalement fourvoyés quant aux objectifs poursuivis par Frank Miller à travers "the Spirit". Encore faut-il s’y rendre avec la grille de lecture idoine sous peine de passer à côté d’un pur instant de bonheur. Car, ne vous y trompez aucunement, « the Spirit » n’est pas qu’une simple œuvre graphique d’une splendeur redoutable, c’est également une œuvre pleine appelée à devenir culte. Là où vous voyez des faiblesses scénaristiques (voire carrément une absence de scénario), j’y vois un hommage rendu à Miller à ce que je qualifierais « d’âge d’or » des comics américains. Le film regorge (et le terme est faible) de références aux productions des années 50-80, aussi s’adresse-t-il avant tout au lectorat traditionnel des éditions marvel et DC. Des références présentes autant dans la variété des costumes portés par Octopuss (qui renvoient chacun à un type bien défini de « villain »), dans la présence de sbires idiots, simples pions que l’on peut supprimer à volonté (omniprésents à une certaine époque dans bon nombre de comics), que dans des dialogues savoureux et absolument décalés, qui renvoient aux caricatures de ce que pouvaient être les gentils et les méchants à cette époque. Même la trame de fond, faisant ici référence à la mythologie grecque et plus précisément aux voyages de Jason, est calquée sur les schèmes traditionnels de la quête épique !

Vous y voyez un ratage cinématographique, un affront de Miller à son mentor ? J’y vois, au contraire, un film d’auteur novateur – en ce qu’il doit être abordé au troisième degré – qui rend un hommage appuyé à Will Eisner. A ce titre, « the Spirit » ne déroge aucunement à l’esprit originel (sans mauvais jeu de mots) de la B.D. dont il est l’adaptation. Dernier mot (et pourtant, il y aurait tant à dire encore) concernant le jeu des acteurs. La mise en scène est conforme à ce que l’on est en droit d’attendre de ce genre de films, et les acteurs récitent leurs gammes… sans plus. Samuel L. Jackson se paie même le luxe de ne pas être totalement mauvais, même si sa présence au générique reste toujours, après deux séances, une véritable énigme à mes yeux.

J’en reste là pour l’heure en espérant vous avoir donné l’envie de revoir ce film, mais cette fois-ci sous un angle totalement différent. Et alors peut-être, peut-être, découvrirez-vous une véritable œuvre onirique (pour rester dans les références grecques) qui gagne à être savourée à sa juste valeur. C’est là tout le mal que je vous souhaite, sincèrement…

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Florent Lothammer dit :

21/01/2009 à 21:21

Euh, Ju? J’ai rien percuté…
C’que je sais, c’est que, c’est sûr, graphiquement, c’est bel et bien signé Franck Miller (quand j’ai vu la bande-annonce, j’ai cru à Sin City II tant le style graphique m’y a de suite fait pensé). Et graphiquement, y a pas à tortiller du cul pour chier droit, c’est foutrement bien gaulé. L’ambiance aussi est pas mal branlée, mais c’que je sais, c’est que j’me suis fait chier. J’ai pas une grande culture cinématographique, et j’m’y connais pas des masses en comics. Et ce que je connais de Miller, c’est Sin City et 300, mes deux films favoris, et je m’attendais à quelque chose dans le même esprit (toujours sans jeu de mot) que la Ville du Péché. L’ambiance, d’après moi, est à peu près la même, celle d’une ville glauque, avec ses magouilles, ses ruelles sombres et ses sales bêtes, et on retrouve, encore une fois, la signature Miller dans les graphismes.
Pour le jeu des acteurs, j’y connais rien, donc je vais rien remettre en cause. Pour la bande-son, j’ai aussi trouvé que ça ressemblait à Sin City, donc j’ai plutôt apprécié. Mais après… bah… un peu mou pour moi, j’aime mieux quand ça bourrine plus, et y a des passages dans lesquels je suppose que Miller a laissé l’héroïne s’exprimer à sa place (genre le discours de notre ami Samy déguisé en Hitler), et je m’y connais pas assez en cinoche ou en comics pour voir dans ce genre de scène un clin d’oeil à autre chose, j’y ai juste vu un trip total de Francky.
N’étant pas un grand amateur de films, et donc n’ayant pas un oeil professionnel, je peux juste dire que ce film ne m’a pas plu parce que je m’suis fait chier. Je m’attendais peut-être trop à un style dans le plus pur Sin City, alors qu’il s’agit d’un autre comic. Pas assez de flingues, de baston et de poil au cul pour moi, c’est tout…

(j’ai comme l’impression que mon style lyrique argumentatif est bien différent de celui de notre ami Juju… moins recherché et… plus sale… héhé)

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Guigui dit :

21/01/2009 à 22:42

Je suis tout à fait d’accord avec le fait que visuellement Miller soit très bon. Mais, pour moi, c’est tout ce qu’il y a à garder du film. La bande annonce est très sympa, le film ne l’est pas. L’histoire n’est pas intéressante et les dialogues sont affligeants (d’autant plus quand on sait de ce quoi Miller est capable).

Pour les références aux comics de l’age d’or il y a effectivement l’aspect naïf de l’époque qui est présent dans ce film mais pas grand chose d’autre. Il manque tout l’aspect engagé qu’avaient les comics des années 40 (par exemple Superman et Captain America entrant en guerre contres les nazis bien avant que ne le fasse les États-Unis). L’objectif de ce film est effectivement de rendre hommage à son ami Eisner mais selon moi ce n’est pas une réussite.

Contrairement à ce que tu dis l’age d’or des comics n’a pas duré des années 50 aux années 80.

[L’age d’or commence aux début des années 30 et fini à la fin des années 40.
De la fin des années 40 à la moitié des années 50 on a "l’atomic age", où il ne se passe pas grand chose dans les comics grâce à Frederic Wertham et son "Seduction of the Innocent".
De la fin des années 50 à la fin des années 60, début des années 70 on a le "silver age".
Du début des années 70 jusqu’au milieu des années 80 on a le "bronze age".
De la fin des années 80 jusqu’à aujourd’hui on a le "modern age" ou "adamantium age".]

Quand tu dis que Miller a une patte inimitable je suis tout à fait d’accord mais ça ne rend pas pour autant bons tous les projets sur lesquels il a bossés. Quant il est scénariste pour Robocop 2 on ne ressent pas trop sa patte (il est vrai que les studios on énormément édulcoré ce que Miller avait fait au point qu’il ne voulait pas que son nom soit crédité au générique). Je trouve que la grande majorité des comics que Miller a écrit sont excellents mais ils ne le sont pas tous, par exemple son crossover Batman/Spawn est très conventionnel, et sans grand intérêt, alors que ça aurait pu être excellent.

C’est pas parce que j’ai trouvé The Spirit très mauvais que pour autant je considère que Miller soit tout à coup devenu nul et sans talent. Je trouve "seulement" que pour cette adaptation il a bien merdé alors qu’il avait beaucoup de libertés (il faisait le film qu’il voulait faire et pas le film que le studio lui aurait imposé de faire).

Une mauvaise adaptation réalisé par quelqu’un qui n’a jamais du lire de comics de sa vie c’est une chose, une mauvaise adaptation réalisé par Frank Miller s’en est une autre.

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El Juju dit :

22/01/2009 à 00:13

Merci Guigui pour se cours de rattrapage sur les différentes ères historiques de comic qui, j’en suis convaincu, ne manquera pas d’éclairer la lanterne des béotiens en la matière. Je dis ça parce que si c’est en réaction à mon message (et tout porte à croire que c’est le cas), c’est que tu as dû le lire en diagonale et dans un état d’ébriété avancé. En effet, la terminologie usitée en la matière était bien "ce que JE qualifierais d’âge d’or du comic" et non pas "ce qu’il est convenu d’appeler l’âge d’or du comic". Il y avait donc bien un jugement de valeur et une prise de position aussi personnelle qu’unilatérale de ma part afin de clairement marquer ma préférence pour les productions de cette époque (non pas que les productions plus contemporaines me déplaisent, mais elle n’innovent plus guère…).

Pour le reste, ton argumentaire ne vient aucunement remettre en question le mien. Pis, la terminologie que tu emploies m’éclaire sur la nature de notre "différend" et me fait penser (espérer) que je pourrais te convaincre de considérer "the Spirit" à de bien meilleurs égards.
Tu estimes que Miller n’a pas mis à profit les libertés uniques dont il pouvait jouir, mais Guigui, si tu trouves justement que ladite production est tant éloignée de l’œuvre originale, c’est que justement elle a été adaptée à la sauce Miller. D’ailleurs, le terme même d’"adaptation" n’est pas le plus adapté en l’espèce (c’est la soirée des jeux de mots à trois francs décidément…): on devrait plutôt dire que cette production est "inspirée" de l’œuvre de Will Eisner. Ainsi, de la même manière qu’un "Alice in Wonderland" à la sauce Disney n’a plus grand chose à voir avec le livre de Caroll, le film de Miller reprend le background de "The Spirit" et le met en scène dans un véritable exercice de style. Il se fait clairement plaisir – ça se sent à chaque seconde du film – et entraîne ses acteurs dans son délire créatif. Et c’est là que réside la nuance qui fait toute la différence! Car, si l’objecif d’une adaptation est de réussir à synthétiser une œuvre sans pour autant la dénaturer, le(s) but(s) recherché(s) dans les films inspirés d’univers sont à la libre discrétion du réalisateur. En l’occurrence, je persiste à dire que la grille de lecture idoine est celle de l’hommage appuyé au comics old-school (pour toutes les raisons évoquées dans mon message précédent). Sans cette grille de lecture, alors effectivement "the Spirit" devient un film magnifiquement… ridicule. A ce titre, il me fait penser à bien des égards à une œuvre de Soderbergh: "Ocean’s Twelve". Cet autre OVNI cinématographique, largement incompris et par conséquent mésestimé, est pourtant de la trilogie celui qui a été le plus chiadé (et de trèèèèès loin). Chaque plan, chaque réplique, chaque rebondissement scénaristique relevait là de l’exercice de style le plus total à même de satisfaire les délires de Soderbergh… et de ses acteurs qui, pour le coup, s’en sont clairement donnés à cœur joie. Résultat des courses: le "grand" public est passé totalement à côté de ce véritable chef d’œuvre tout simplement parce qu’ils s’attendaient à voir autre chose. Mais ce genre de films n’est pas destiné au "grand" public en ce qu’il fait appel soit à une connaissance fine de son univers, soit à une masturbation intellectuelle particulière. C’est ce qui les rend si exceptionnels (par définition), tu ne crois pas?

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Guigui dit :

22/01/2009 à 13:44

J’avais bien lu qu’il s’agissait de ton âge d’or des comics, mais il m’a semblé plus simple de récapituler le nom des divers périodes des comics pour qu’on puisse en discuter en ayant le même vocabulaire. C’est plus simple que de faire référence à l’age d’or de chacun. Question manque d’innovation dans les comics depuis la fin des années 80 je ne suis pas d’accord avec toi. Il y a beaucoup d’oeuvres qui sont excellentes et innovantes. Rien qu’en prenant les travaux de Miller j’ai de bons exemples:
– Sin City commence en 91 et se fini en 99
– 300 date de 98

Sinon pour du plus contemporain et innovant je te conseille de jeter un oeil sur les travaux de David Mack.

Pour en revenir au film the Spirit, il comporte effectivement des références à l’âge d’or et à l’âge d’argent mais je ne voit pas de références aux périodes postérieurs, si ce n’est le visuel très proche de Sin City.

Ce n’est pas le fait que Miller ait transformé le Spirit qui me dérange, en théorie c’était même le contraire. Normalement lorsque Miller nous donne sa version d’un personnage il le rend nettement plus intéressant: Daredevil, Batman… Ici je ne trouve pas que ce soit le cas.

Le film est un hommage aux comics old-school mais il n’est pas intéressant. Dans le genre je préfère très nettement Incassable.

Je suis tout à fait d’accord avec toi quand tu dis que the Spirit fait parti des films qui ne sont pas destinés au grand public. Je ne pense pas trop m’avancer en disant que je fais parti du public visé par ce film. Pourtant malgré les connaissances que j’ai de l’univers de Miller et des comics en général je me suis fait chier devant ce film.

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Florent Lothammer dit :

22/01/2009 à 18:58

Euh… ça va encore finir en Guerre du Viet-Nâm ou bien en discussion d’alcoolique à alcoolique autour d’une bonne mousse bien fraîche? (au cas où c’est la première option qui est suivie, je peux fournir du matériel défini par moi-même par "pas pour les pédés" au plus offrant… )

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Guigui dit :

22/01/2009 à 19:56

Discussions d’alcooliques nous jamais… Heu…

Au lieu de fournir des armes Choupy tu ne voudrais pas plutôt fournir la mousse bien fraîche dont tu nous parles?

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Florent Lothammer dit :

22/01/2009 à 21:03

Pas de soucis, faut s’organiser ça, mais ça a pas intérêt à parler que de films hein, sinon j’vais m’faire chier!

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Guigui dit :

23/01/2009 à 17:56

Cool
T’inquiètes on parlera aussi des thèmes que tu as aimés dans Sin City…

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Damien Borel dit :

24/01/2009 à 08:33

A l’attention de Juju :

Comme tu le dis, la note "appréciation" que je mets est tout à fait subjective et je l’assume totalement. Je ne prétends d’ailleurs pas donner des notes parfaitement harmonieuses, mais je maintiens sans problème ce 14% au niveau de l’appréciation : je me suis autant embêté devant "La loi et l’ordre" que devant "The Spirit". La notation de l’aspect visuel du film est clairement plus discutable. Ca ne change pas que je n’ai absolument pas été convaincu comme j’ai pu l’être devant Sin City ou 300. Concernant Frank Miller, le fait qu’il ait une "patte particulière, inimitable et intemporelle" – je ne le nie pas, bien au contraire – ne veut pas forcément dire que tout ce qu’il fait devra me fera mouiller des yeux à chaque fois. Mais j’avoue que 65% était un poil trop sévère.

Pour finir avec le point notation, ma culture cinématographique étant très faible, je ne pourrais me permettre de prétendre donner un avis ayant une quelconque importance ; dans le même genre, comment pourrais-je noter la bande son alors que j’ai une aversion profonde pour tout ce qui fait de la musique pendant plus 20 minutes ? Ces notations séparées n’apparaissent seulement parce que je n’ai pas réussi à trouver un aspect visuel me plaisant avec une seule note affichée. Une seule note a une réelle valeur dans mon système, donc oui, je reverrai sûrement ce système un jour.

Bon, j’arrête de défendre mon système de notation indéfendable. Et puis bon, de toutes façons, j’ai un manque flagrant de culture cinématographique, je ne connais aux comics et en plus je suis d’une totale mauvaise foi. Franchement, autant le reste de ton argumentation est bonne, autant tu devrais vraiment la revoir à ce niveau là : tu ne peux pas nous faire le coup à chaque fois, il est possible d’avoir un avis différent du tien sans qu’on soit systématiquement rabaissés à des moins que rien qui ne comprennent rien et ne connaissent rien… Dire "vous n’avez pas aimé parce que vous n’y connaissez rien et que vous n’avez rien compris" n’aide pas forcément dans un débat… ^^

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El Juju dit :

25/01/2009 à 20:20

De "concernant le fond, j’ai bien peur que vous vous soyez totalement fourvoyés quant aux objectifs poursuivis par Frank Miller à travers "the Spirit". Encore faut-il s’y rendre avec la grille de lecture idoine sous peine de passer à côté d’un pur instant de bonheur". à "vous n’avez pas aimé parce que vous n’y connaissez rien et que vous n’avez rien compris", il y a tout de même une franche limite; limite que d’aucuns sera libre de franchir ou pas. Tel Néo devant le choix cornélien de la pilule, tu as fais le tien…

Ha, et dernière chose tant que j’y pense. "Tu ne peux pas nous faire le coup à chaque fois…", cette phrase me laisse carrément perplexe. Car, qu’on se le tienne pour dit, sur les 150-200 films que tu visionnes annuellement (et que tu recenses en ces pages), sache qu’il est rare que mes ressentis convergent parfaitement avec les tiens (le contraire serait par ailleurs effrayant: j’aime pas les clones, exception faites des ARC…). Toutefois, mon temps étant tellement précieux actuellement, que je ne peux m’exprimer dès qu’un détail me chiffonne. D’où le sentiment, plus ou moins légitime (selon les personnes; venant de toi je m’attendais à plus de philosophie), que je ne l’ouvre que pour râler. Mais, justement, compte tenu de ma situation actuelle, je ne m’exprime (et je continuerai à le faire) que si un film me paraît assez hors norme pour le mériter (ce sera la cas pour "Yes Man"), ou bien lorsque mon ressenti diverge diamétralement avec les vôtres (ce fut le cas avec Indy4, ça l’est pour ce film, ça le sera peut-être pour une future production). Remarque, la prochaine fois je m’abstiendrai peut-être de livrer une "seconde grille de lecture" puisque d’initiative louable, on se retrouve catégorisé chez les "râleurs pédants et snobs" (ceux qui reniflent leurs propres pets; si Guigui lit ce message, il comprendra l’allusion).

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Damien Borel dit :

26/01/2009 à 19:00

Mais tu as tout à fait le droit de râler et je peux même te dire que je t’en remercie ! Ce que je te reprochais venait principalement de cette phrase "Oser affirmer le contraire relève soit d’un manque flagrant de culture cinématographique, soit d’une mauvaise foi caractérisée, soit d’une position médiane.". Désolé si tu m’as mal compris mais à aucun moment je ne t’ai reproché de ne pas avoir le même avis que la masse !

Surtout, n’hésite pas à râler quand tu n’es pas d’accord, hein, c’est fait pour ça. Et sinon, il me sera difficile de dire autre chose que du bien de l’excellent "Yes man"… ^^

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Guigui dit :

26/01/2009 à 20:20

C’est très bien de renifler ses propres pets

Pour que cette remarque ait le moindre sens je vous conseille de regarder l’épisode 2 de la saison 10 de South Park: Smug Alert!

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